Avant de devenir présidente du Chat sans queue, une association qui valorise le patrimoine historique de la ville, Monique Gerbou a eu plusieurs vies. Pierrefittoise depuis près de 70 ans, elle fut enseignante dans différents établissements scolaires du Département, a été directrice de l’école Jean-Jaurès, bénévole dès l’âge de 18 ans à la Maison des jeunes (devenue depuis le centre social et culturel Germaine-Tillion) ainsi qu’au 3CP puis au Chat sans queue.
Le point commun entre toutes ces expériences ? une passion pour la culture, le patrimoine et l’Histoire. Celle avec la majuscule bien sûr, mais aussi « la petite, les anecdotes qui permettent de coller à la grande ».
Alors, lorsqu’en 2019, le président de l’association décède, l’adhérente est élue présidente lors d’une Assemblée générale. « C’était un beau challenge de relancer les activités mises en pause forcée, à cause de la pandémie, mais je n’étais pas seule ». en effet, l’association est avant tout un collectif, 40 adhérents, toutes et tous extrêmement impliqués, qui proposent des idées, partagent leur passion avec les habitants et font vivre l’Histoire. « L’idée est d’échanger de manière conviviale avec les citoyens, sur des thématiques variées – le nom des rues de la ville, la vie des Pierrefittois en mai 68, les guinguettes de la butte Pinson – autour d’un buffet ou d’un verre, sans jamais parler de politique ni de religion. Nous sommes là avant tout pour apprendre et passer un bon moment ». Mais l’association ne compte pas se reposer sur ses lauriers.
Chaque année, Le chat sans queue étudie un quartier de la ville et en 2023, c’est celui des Tartres qu’elle a choisi, notamment suite à son évolution récente, et l’arrivée du T11. « Est-ce que vous saviez que le nom de cet endroit de la Ville vient du mot tertre, soit une butte ? » nous demande-t-elle. « C’est parce qu’avant, il y avait une colline à cet endroit. L’Histoire nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit et c’est ce qui est passionnant ». Avant de clore la discussion, Monique ajoute « si j’ai un souhait pour cette année 2023, c’est que les habitants nouvellement arrivés à Pierrefitte nous rejoignent. L’avenir c’est eux. » et qui sait, peut-être que grâce à ce portrait, son message ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. À bon entendeur…