Solidarité avec la jeune victime de viol et sa famille

Communiqué de presse

Notre ville est meurtrie par l’acte ignoble commis le samedi 6 octobre en fin d’après-midi : un groupe de jeunes mineurs pierrefittois a commis un viol collectif sur une jeune fille dans une cage d’escalier. Nos pensées vont en premier lieu à la victime et à sa famille.

Cinq jeunes suspectés du viol ont été placés en détention provisoire. Trois autres sont accusés de complicité pour leur passivité ou la capture vidéo du viol, dont les images ont été échangées avec d’autres individus. Les jeunes incriminés pour le viol sont de jeunes mineurs d’environ 14 à 16 ans qui ont abusé d’une jeune fille qu’ils connaissaient pour avoir fréquenté le même collège. Elle connaissait ses agresseurs. Ses cris répétés ont suscité l’intervention d’un voisin de palier : à sa venue, les agresseurs ont pris la fuite. Ce riverain dont il faut saluer la réaction a alors pris en charge la jeune fille, victime également de coups et blessures. Il a conduit la victime à la police municipale, qui a réconforté la jeune fille puis recueilli sa première plainte dans laquelle elle identifiait ses agresseurs. Devant la gravité des faits, les policiers municipaux l’ont conduite au commissariat où elle a confirmé sa plainte. La police a rapidement lancé l’enquête afin d’identifier les suspects et procéder à leurs interpellations.

Nous adressons à la victime nos vœux de meilleur rétablissement. Nous souhaitons que l’affection de ses proches l’aide à surmonter cette terrible épreuve. Nous saluons son courage pour avoir témoigné sans délai.

Nos pensées vont tout d’abord à la famille de la jeune fille, forcément choquée par l’agression subie par leur fille. Nous saluons la réaction du riverain du lieu de l’agression et l’assistance qu’il a apportée à la victime, tout en regrettant qu’à notre connaissance il semble avoir été seul à réagir.

Pierrefitte n’est pas la seule ville touchée par les violences sexuelles puisqu’en France près de 16 000 plaintes pour viol ont été enregistrées en 2016 – dont la moitié sur des mineurs – et dans 95 % des cas pour actes commis sur des femmes.

Dans ce sombre tableau, la hausse de plus de 10 % du nombre de plaintes en 2016 puis en 2017 peut aussi être interprétée en partie comme un recul du silence des victimes. En matière de viol, la honte a commencé à changer de camp. Car il faut rappeler qu’une personne ayant subi un viol est une victime et que rien ne peut venir excuser ou expliquer cette agression. Le caractère collectif du viol en renforce le caractère lâche.

Face à ce crime qui nous atterre, nous ne pouvons rester sans réaction.

Il est de notre devoir d’affirmer le respect de la dignité de la personne : quand une femme dit « non », c’est « non ». Tout acte sexuel non consenti est un viol.

Pour ces crimes, même commis par des mineurs, l’impunité n’est pas de mise. Le Tribunal pour enfants peut condamner un mineur à de la prison dès lors que les faits sont commis à partir de 13 ans. Il nous faut faire connaître le prix du crime. En 2016, les peines d’un viol collectif sur mineurs à Sevran ont atteint six ans de prison.

Ce crime doit nous conduire à renforcer les actions de prévention : promouvoir le respect des personnes et faire savoir ce qu’il en coûte en cas de crime, et ceci d’autant plus que la Loi vient de porter le délai de prescription à 30 ans.

Avant d’être violée, cette jeune fille a été molestée dans la rue, ce qui montre aussi la nécessité d’une présence policière plus importante à Pierrefitte, où nous demandons la construction d’un commissariat de plein exercice.

Communiqué de presse – solidarité avec la jeune victime de viol et sa famille

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