Dany Njiba, boxeur professionnel

Dany Njiba boxeur professionnel

Champion d’Europe WMF en pro 2017, le Pierrefittois Dany Njiba nous livre son parcours en quelques questions « coup de poing ».

Ton parcours ?

J’ai commencé le Kick-boxing à 15 ans, à Romainville, j’habitais alors Noisy. Puis j’ai emménagé à Pierrefitte, à 22 ans, et j’ai voulu continuer un art martial « pieds / poings ». Comme il n’y en avait pas, j’ai rejoint le club de boxe thaï de Villetaneuse. Et là j’ai accroché direct. J’y ai rencontré mon coach, et quand, deux ans plus tard, il est parti au club de Puteaux, je l’ai suivi.

Ton rythme d’entraînement ?

Du lundi au vendredi. Tous les matins, je fais une heure et demie de renforcement musculaire (course, tractions, abdos…), et le soir je suis au gymnase. Les lundis, mercredis et vendredis soir à Puteaux, et les mardis et jeudis ailleurs. À mon niveau, je dois m’entraîner tous les jours.

Pas de repos ?

Si, le week-end ! Jeux vidéo, sorties entre amis… comme tout le monde ! Mais ni alcool ni tabac, ça tue les performances. Et je surveille ce que je mange. Je fais 1m82, 70 kg, je suis poids moyen, et je m’interdis de dépasser les 72 kg. Comme ça, quand je vais en compétition, j’ai peu à perdre.

Ton palmarès ?

Champion de France 2015 pro, champion du monde semi-pro à l’IFMA en Thaïlande en 2015, champion WBC national en pro en 2016, champion d’Europe WMF en pro 2017… En avril prochain, je devais m’envoler pour les championnats du monde en Thaïlande, où je viens d’ailleurs de m’entraîner pendant un mois, mais ils sont reportés. Entre les championnats et les galas, j’ai fait 57 combats, dont 51 victoires.

La boxe thaï te permet-elle de gagner ta vie ?

C’est un bien grand mot ! Les revenus, des primes, viennent essentiellement des galas, en moyenne six ou sept par an. Je dois régulièrement compléter avec des jobs, mais c’est compliqué d’en trouver qui s’adaptent aux entraînements. Disons que c’est beaucoup de sacrifices, que j’accepte car la boxe thaï me passionne.

La victoire a été facile, en novembre ?

Aux championnats d’Europe, à Minsk (Biélorussie), nous étions quatre dans ma catégorie. Pour la demi-finale, je suis fasse à un Russe qui attaque dès le début. Au premier round je laisse passer l’orage, et au deuxième je le surclasse. Je laisse durer, pour le plaisir, et au final je l’emporte. Mais mon coach n’aime pas ! Il préfère que je finisse vite, car l’autre peut toujours revenir…

Et la finale ?

Contre un Kazakh. Premier round serré, mais je suis devant. Deuxième round, il revient mais pas tout à fait. Troisième round, je cherche la solution… Comme je vois que le « pieds / poings » ne donne rien, j’alterne avec du corps à corps et je l’emporte, en alliant donc puissance, réflexion et mental.

Ton combat le plus mémorable ?

Quand j’ai pris la ceinture de champion de France en 2015, face à Kevin Renahy. C’est peut-être ce jour-là que j’ai le plus donné : sur la photo de groupe à la fin, je lève le poing mais on voit dans mes yeux comme je suis explosé ! Je partais perdant, comme très souvent, ce qui au final me convient très bien ; surmonter de vrais défis, gagner quand on ne m’attend pas, faire mon autocritique après les victoires comme les défaites, c’est comme ça que je veux construire ma carrière.

Finalement, qu’aimes-tu dans la boxe thaï ?

La beauté dans les gestes, les mouvements ; c’est beau à voir, comme la boxe anglaise. Pour moi, c’est un art martial plutôt qu’un sport de combat. Ça, et le fait que lorsque l’on est sur le ring, on doit tout donner, rien ne doit prendre le dessus, aucun de tous vos soucis extérieurs. Parce qu’en face, vous avez un type qui lui est venu pour gagner.

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