Frédéric Mounier,
ou le goût des autres
Arrivé depuis 3 ans à la paroisse Saint-Gervais Saint-Protais, Frédéric Mounier aime se définir comme un prêtre heureux. Rencontre avec un homme ouvert dont la messe dominicale, entre orgue et djembé, se veut à l’image d’une ville cosmopolite, joyeuse et fraternelle.
Prêtre depuis 2001, Frédéric Mounier a suivi sa formation de séminariste à Paris puis à Rome avant d’officier dans une paroisse de l’hyper centre parisien. Demandant quelques années plus tard à exercer un ministère hors de Paris, il va poser ses valises à Aubervilliers pendant 7 ans :
“Cela a été merveilleux de découvrir ce département que j’aime mais douloureux de découvrir la souffrance des habitants”, explique-t-il. Depuis 3 ans, il dirige la paroisse Saint-Gervais avec toujours ce même goût du contact des autres, qu’ils soient croyants ou non : “à Pierrefitte, des dizaines de nationalités sont représentées. Ce qui m’intéresse, c’est rencontrer ces gens qui viennent de partout, du Cap Vert aux Antilles, et les aider à se sentir bien à Pierrefitte et construire l’avenir”.
Avec un agenda digne d’un ministre, il navigue à vélo entre Pierrefitte et Stains où il célèbre messes et baptêmes, enchaîne les réunions du mouvement de l’action catholique ouvrière (ACO) ou celles avec ses autres confrères prêtres : “Mon rôle est aussi de relayer l’information locale. J’encourage même les paroissiens à participer aux conseils de quartier !”, s’exclame-t-il.
À Pierrefitte, il accompagne plusieurs groupes dont la conférence Saint-Vincent de Paul : sa vingtaine de bénévoles intervient notamment auprès des personnes isolées. à l’approche de la trêve hivernale, il souhaite répondre à l’appel du diocèse qui a demandé à toutes les paroisses du département d’accueillir les gens qui n’arrivent pas à être hébergés : “Avec l’église SainteThérèse, c’est un projet que nous aimerions installer dans le temps, chaque année”, explique-t-il. En cette période de fêtes, la générosité n’a pas de prix.