Les pierrefittois de Décembre 2019 – Hibat Tabib, le maillon d’une chaîne solidaire

Hibat Tabib

À 72 ans, Hibat Tabib poursuit son action sociale avec la même force qui l’a poussé à co-construire des actions communes favorables au bien vivre ensemble.

Taille moyenne, épaules carrées, Hibat Tabib se livre aussi facilement qu’il invente des solutions. Avec une pointe de malice et de modestie qui lui sont propres. Car, comme ce Pierrefittois répète : « seul, on ne peut rien faire ». S’il est parvenu à s’exiler et à construire une vie en France, c’est aussi grâce à la solidarité. « On ne peut pas résister seul ». Construire non plus.

Créateur en 2001 et Président depuis 2015 de L’Afpad, Hibat Tabib a joué un grand rôle dans l’évolution du Quartier des Poètes…  « L’idée de départ était de faire quelque chose pour la ville. Les constatations ont débouché sur un projet : construire un centre social et culturel. La dimension politique n’a pas été oubliée. Grâce à elle, nous avons créé une dynamique collective contre les violences qui a contribué à améliorer les choses. Nous sommes parvenus à réduire de trois points la violence selon les critères établis par les Renseignements généraux. Cela a étonné tout le monde. Une journaliste du journal Le Monde est même restée une semaine à Pierrefitte pour le constater ! »

Des réussites, Hibat et les acteurs (bénévoles, salariés, habitants, etc.) qui œuvrent avec lui en comptent de très nombreuses. La création de L’Afpad, espace d’accès au droit, de médiation et d’éducation à la citoyenneté, en est une. La culture de la médiation en est une autre. Pour cause, notre ville est devenue un exemple au niveau européen… La remise de la légion d’honneur en 2013 a aussi été un grand moment.  « C’est Claude Bartolone, une personne que j’apprécie beaucoup, qui me l’a remise. Il ne s’agit pas d’une reconnaissance personnelle mais bien d’une façon de revaloriser l’ensemble des personnes qui travaillent avec moi. » Autre fabuleux moment ? La projection du film « Nous trois ou rien », à Pierrefitte où il a pu, dans le regard des gens, lire de l’enthousiasme. « Le regard des autres est très important. Cela montre que, quand on est au service des habitants, il y a un retourJe n’ai pas voulu travailler pour un salaire mais pour des convictions. Sans cela, ça n’a pas d’intérêt. Travailler dans la durée est un signe de stabilité. Je ne regrette rien…»

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