Les Jeux-olympiques d’été se sont déroulés du 23 juillet au 8 août derniers à Tokyo au Japon.
Trois sportifs, habitant à Pierrefitte, ont été qualifiés : deux hommes pour la France et une femme pour l’Algérie. L’occasion de faire le point sur leur état d’esprit avant et après cette compétition mondiale.
Lamya Matoub
29 ans, karaté
Catégorie plus de 61 Kg
“Je me considère comme chanceuse car à Tokyo, c’est la première fois que le karaté est présent aux JO. C’est une occasion unique pour les karatékas, c’est pourquoi, je suis déterminée à ramener une médaille. Pour moi, même si ce n’est pas une compétition comme une autre, j’essaie de gérer mes émotions de manière à ne pas être submergée et à rester lucide. J’essaie de prendre la mesure de l’événement. C’est pour cela que j’ai doublé ma charge d’entraînement et je ne m’accorde aucun écart avant le 7 août prochain, date à laquelle je vais combattre à Tokyo. Il y a quelques jours, j’ai fait une semaine de préparation à Odessa avec 4 qualifiées olympiques. J’ai confiance dans ma bonne étoile même si je redoute un peu le climat chaud et humide du Japon. Je suis très fière de pouvoir représenter l’Algérie aux JO.“
Résultat obtenu : 9e position
“Je suis arrivée sur place 10 jours avant le début de la compétition avec l’entraineur de l’équipe nationale algérienne pour finaliser ma préparation sur place. Il faisait plus humide et plus chaud que je ne l’avais imaginé. Mais le 7 août, 14h (heure locale), j’ai combattu dans un gymnase climatisé, ce qui était plus confortable. Même si je pensais avoir mis toutes les chances de mon côté, mon esprit était ailleurs. Je suis donc frustrée car je n’ai pas pu me défendre comme je le souhaitais alors que j’étais prête.“
Ludovic Ouceni
20 ans, athlétisme,
Catégorie course de relais – 4×400 mètres
“Je vais là-bas pour apprendre. Je n’ai pas d’objectif particulier. Par contre, j’ai tout à gagner. Pour moi, Tokyo, c’est un avant-goût des Jeux olympiques de Paris en 2024. Je me suis entrainé toute l’année à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) avec mon groupe et mon coach. J’ai participé à plusieurs courses comme le meeting d’athlétisme de Cergy-Pontoise le 16 juin dernier qui m’a permis d’améliorer mon record personnel (46’09) et les championnats de France Élite qui m’ont donné l’occasion de terminer 5e et d’être sélectionné pour les JO de Tokyo. Du 8 au 11 juillet dernier, j’ai battu mon propre record (45’93) dans la catégorie “Espoir des Championnat d’Europe.“
Résultat obtenu : 3’00’’81
“À l’échauffement, sur place le jour de la course (NDLR : 6 août à 20h37 (heure locale), j’étais heureux et excité. Quand je suis arrivé sur la piste, j’étais impressionné par la taille monumentale du stade mais je suis resté déterminé et désireux de profiter de l’événement même s’il n’y avait pas de public. J’ai pris le témoin dans la 3e position et en courant, j’ai tout fait pour conserver
cette position. Mais nous ne sommes pas arrivés en finale car le niveau était plus fort que nous. Dans les 3 années nqui viennent, je prévois de m’entraîner plus dur pour les JO de Paris 2024.“
Azeddine Habz
27 ans, athlétisme
Catégorie course demi-fond : 1500 m
“C’est un rêve d’enfant. Je les aborde avec beaucoup de confiance et d’ambition puisque j’ai réalisé une performance en juillet dernier au Meeting Diamond League de Monaco en 3’31″74. Je suis actuellement le 4e performeur français de tous les temps sur cette distance. Grâce à un staff exceptionnel, l’aide de mon club Val d’Europe Montévrain Athlétisme, de mes proches, de mon
coach Philippe Dupont, j’ai pu me préparer dans de bonnes conditions et être serein. J’effectue régulièrement des séances de yoga et de méditation. Physiquement, je me prépare depuis des années et réellement depuis deux ans, pour la piste et la discipline du 1500 m. Plus spécifiquement depuis trois semaines à l’INSEP avec des entraînements répétés en thermo room pour simuler la chaleur et le taux d’humidité qui sera très élevé à Tokyo.“
Résultat obtenu : demi-finaliste
“Avant d’attaquer la compétition, j’ai fait un stage de 10 jours à Kobé, île près d’Osaka, avec l’équipe de France Olympique pour m’adapter au climat et au décalage horaire. J’en ai aussi profité pour affiner ma préparation mentale avec mon coach, Philippe Dupont. Nous sommes ensuite partis pour le village olympique à Tokyo. C’est un lieu très impressionnant, je me suis retrouvé avec les meilleurs sportifs du monde. C’est un mélange de joie, de fierté et d’appréhension mais je suis resté concentré.
Tout le long de la série, j’étais dans ma bulle à l’affût de chaque relance ou attaque, je me suis qualifié en demi finale. En demi, le niveau était très élevé, même le champion olympique en titre ne s’est pas qualifié en finale ! Ce n’est pas passé cette fois-ci mais je suis plus qu’optimiste pour 2024. Je donne rendez-vous dans 3 ans à tous les Pierrefittois pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.“